Le Tribunal de Grandes Instances de Kamituga vient de renvoyer en date du 15 février 2022, le jugement de Destin Mutu U’ngi Wa-Ubile accusé pour « meurtre de Charline Kitoko Safi », journaliste de vision Shala, station de Kamituga. Cette décision est tombée ce vendredi 11 février 2022 à la clôture de l’audience de ce jour en chambre foraine tenue dans la ville de Kamituga avec l’accompagnement de l’association de femmes de médias, AFEM en collaboration avec Free Press Unlimited (FPU), Fonds Egalité et d’autres organisations de défense de droit des femmes.
Au cours de cette audience publique en chambre foraine, le Ministère Publique a proposé 20 ans de servitude pénale pour le prévenuDestin Mutu U’ngi Wa-Ubile pour coup et blessure ayant entraîné la mort de Charline Kitoko Safi. Et de proposer le payement d’une amende de 2Millions des francs congolais comme dommages et intérêts. Si cette somme n’est pas versée endéans huit jours, le Ministère Public a sollicité également 30 jours de surplus pour le prévenu Destin.
Dans la même lancée, la partie civile-AFEM quant à elle, sollicite que le prévenu soit condamné à perpétuité en l’arrêtant sur le champ avec le payement de 1Million et 1 de dollars américains comme dommages et intérêts pour la mère de la défunte (25.000$), le père de la défunte (25.000$), le frère et la sœur de Charline (25.000$ chacun) et 1$ pour l’association de femmes des médias, AFEM.
La partie civile a soutenu sa proposition par quatre moyens de preuves dont les témoignages du frère de la défunte, les éléments du PV (procès verbale) de l’OPJ (Officier de Police de Judiciaire), la déclaration de la sœur de Charline Kitoko ainsi que le rapport médical.
En revanche, la défense a rejeté en bloc toutes les accusations, les preuves et propositions de jugement portées contre son client car selon elle, tout est parti sur le doute. A cette occasion, la défense a proposé que son client soit reconnu non coupable et libéré sur le banc.
Dans son secret de délibéré, le Tribunal de Grandes Instances de Kamituga après avoir écouté le prévenu qui s’est rangé derrière ses avocats, vient ainsi de renvoyer son prononcé du jugement pour mardi 15 février 2022 à Kamituga.
En rappel, Charline Kitoko Safi est morte dans la matinée du 5 janvier 2022. Des analyses du corps faites sur demande du procureur général, ont aussi prouvé que Charline Kitoko Safi a succombé des coups et blessures qui lui ont été infligés par son mari l’accusant de l’ivrogne.
Rachel Rugarabura JRI